À l’occasion de la Marche pour l’Eau 2025, Denis Bouchard, président de l’E2C Paris, revient sur l’engagement des jeunes en faveur de l’accès à l’eau potable. En partenariat avec l’ONG Vision du Monde, cette mobilisation citoyenne permet de sensibiliser, de créer du lien… et de changer des vies.
Pourquoi organiser une Marche pour l’Eau avec les stagiaires de l’E2C Paris ?
Denis Bouchard : Parce qu’aujourd’hui, 900 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable. C’est un chiffre vertigineux, qu’on oublie trop souvent dans notre quotidien. À l’E2C Paris, nous croyons profondément que les jeunes peuvent être des acteurs du changement. La Marche pour l’Eau est une manière concrète de le montrer. Elle permet à chacun – stagiaire, encadrant, partenaire, citoyen – de contribuer à un projet solidaire qui aura un véritable impact sur la vie d’un village à l’autre bout du monde.
Quel est l’objectif de cette mobilisation ?
C’est un projet à double vocation.
D’abord, sensibiliser : marcher 6 kilomètres, c’est la distance que parcourent chaque jour des millions de femmes et d’enfants pour aller chercher de l’eau. En la reproduisant, les jeunes prennent physiquement conscience de cette réalité.
Ensuite, il s’agit de financer des infrastructures : chaque euro collecté contribuera à la construction de puits, de canalisations, de points d’eau. Cette année, nous soutenons un village en Zambie où l’école ne dispose d’aucun accès à l’eau. Grâce à cette marche, les élèves y auront bientôt des installations durables.
Quel rôle jouent les partenaires l’E2C Paris dans ce projet ?
Nous avons voulu associer les entreprises, les institutions et les mairies, parce que la citoyenneté se vit ensemble. À Paris, les 17 mairies des arrondissements de Paris nous soutiennent activement : les élus viendront d’ailleurs donner le top départ de la marche depuis leur mairie. Ce moment symbolique, ponctué d’échanges et de photos avec les jeunes, marque leur engagement fort pour cette cause essentielle.
Nous avons aussi invité les entreprises à marcher aux côtés des jeunes. Six kilomètres, ce n’est pas rien. Cela permet de redécouvrir la ville de Paris et aussi et surtout de créer un lien entre les partenaires et les jeunes. En marchant, on discute, on se découvre, on brise la glace. Les collaborateurs rencontrent les jeunes de l’E2C, découvrent leurs qualités humaines, et ces échanges informels peuvent ouvrir des portes : un stage, une mission, voire un emploi.
Quel message adressez-vous aux jeunes de l’E2C Paris ?
Je leur dis : vous pouvez le faire. Vous pouvez marcher 6 kilomètres, comme tant d’enfants le font chaque jour. Vous pouvez même porter un bidon, pour ressentir ce que cela représente. Et surtout, vous pouvez être des moteurs du changement. Cette marche est une preuve de votre capacité à agir.
Quel est le rôle de l’association Vision du Monde dans ce projet ?
Vision du Monde est notre partenaire depuis six ans. C’est une ONG reconnue, qui fournit de l’eau potable à des centaines de milliers de personnes chaque année. Elle est à l’origine du concept de la Marche pour l’Eau, et c’est elle qui déploie les projets sur le terrain grâce aux dons. Pour nous, c’est une garantie de sérieux, de transparence et d’impact réel.
Un mot de la fin ?
Oui : on va marcher, mais on va aussi faire la fête ! Parce que c’est ça aussi, le vivre-ensemble. Après l’effort, un moment de convivialité, de joie, de partage. Cette Marche pour l’Eau, c’est un temps citoyen, humain, porteur d’espoir. Et je crois que nous en avons tous besoin.
